5 choses à faire pour devenir un vrai Pétersbourgeois
5 choses simples (mais pas toujours faciles) à faire pour devenir un vrai Pétersbourgeois
Vous avez visité l’Ermitage et le Musée russe, arpenté la perspective Nevsky en long et en large, vu un ballet ou un opéra au Mariinsky, goûté la vodka et le caviar et même profité d’une balade estivale sur les canaux… mais avez-vous vraiment « vécu » Saint-Pétersbourg ? La Venise du Nord est magistrale, elle vous offre pléthore de visites culturelles et peut sidérer par son architecture unique pour la Russie, mais le cœur de cette ville-musée reste souvent inaccessible aux voyageurs.
Et pourtant, il bat, tantôt avec douceur mélancolique, tantôt avec fougue.
Voici 5 choses simples, mais pas toujours faciles, qui vous aideront à vous mettre au goût et au rythme de la « ville sur la Neva ».
1. Voir le pont du Palais levé – simple et facile
Il figure sur les cartes postales, s’immortalise sur les photos et orne même des tablettes de chocolat. Il est l’un des principaux monuments de Saint-Pétersbourg. Long de 250 mètres et large de 27,7 mètres, il relie la place du Palais (Ermitage) à l’île Vassilievsky. Sa construction est lancée en 1853 à la demande des marchands locaux pour relier la Bourse et le port commercial. C’est initialement un pont flottant en bois qui s’ouvre déjà pendant la période de gel. En 1896, il est déplacé de 53 mètres pour être ensuite transformé en pont permanent en dur. Le 23 décembre 1916, le nouveau pont est inauguré et ouvert aux transports, après avoir été testé sous le poids de 34 camions chargés.
Le pont s’ouvre de 1h10 à 2h50 et de 3h10 à 4h55, de fin avril à fin novembre, pendant la saison de navigation. C’est une excellente manière de profiter de la beauté des quais lors des nuits blanches. Attention cependant à vous retrouver du bon côté de la Neva si vous voulez rentrer chez vous sans couacs !
2. Goûter les pychki – simple, facile et délicieux
Les pychki, tendres, chaudes et savoureuses, sont l’une des friandises préférées des Pétersbourgeois. Saint-Pétersbourg possède nombre de cafés voués à ce dessert - les pychetchnaia. La plus ancienne, Jeliabova 25, ouverte en 1958 et située au 25 rue Bolchaïa Koniouchennaïa, dans le centre-ville, est même inscrite au Livre rouge des sites historiques de Saint-Pétersbourg, qui recense les lieux du centre dont l’importance est incontestable.
Offrez-vous une pause gourmande autour d’une tasse de café au lait et quelques pychka (bien chaudes) et vous pourrez dire que vous avez goûté comme un vrai Pétersbourgeois !
Curieusement, Pychka (Пышка) est également le nom russe de la célèbre nouvelle de Maupassant Boule de suif.
3. Goûter la koriouchka – simple, facile et délicieux
Koriouchka n’est certes rien d’autre qu’un vulgaire éperlan, mais à Saint-Pétersbourg, ce petit poisson banal fait l’objet d’une vénération culinaire qui le hisse à de tout autres cieux. Au printemps, vous trouverez des éperlans frais dans pratiquement chaque commerce alimentaire. Faites-vous inviter dans une maison russe pour déguster ce petit poisson chaleureux dans une ambiance qui le sera tout autant (oui, les Saint-Pétersbourgeois sont froids de prime abord, mais une fois qu’ils vous ont ouvert leur porte, ils sont de vrais champions d’hospitalité !). Sinon, direction le restaurant éponyme, Korushka, au 3 forteresse Pierre et Paul, où vous pourrez déguster un pâté d’éperlan accompagné de caviar de brochet et de tartare de cornichons ou un délicieux plateau d’éperlans, le tout avec une vue imprenable sur la Neva.
4. Passer un week-end à la datcha – simple, mais pas facile
La datcha est une véritable philosophie de vie pour les Pétersbourgeois. Les week-ends et les vacances d’été, les habitants de Saint-Pétersbourg délaissent massivement la ville pour leur petit lopin de terre à la campagne. Les plaisirs y sont simples – aller chercher de l’eau à la source (les maisons de campagne sont rarement équipés d’eau courante), se promener dans les forêts ou cueillir les champignons en automne, se baigner dans les lacs, les rivières ou le golfe de la Baltique, s’occuper du potager et des fleurs et, en guise de récompense après une dure semaine de travail, se faire fouetter avec un « balai » de branches fraîches (ne discutez pas si l’on vous propose cette « punition », c’est vraiment génial) dans une bagna chauffée à 90°.
Il ne vous reste plus qu’à vous lier d’amitié avec des locaux qui, une fois qu’ils vous ont ouvert leur porte, vous fouetteront avec une hospitalité inégalée ! Pas facile, puisque, de prime abord, leur froideur est tout à fait nordique.
5. Monter sur les toits – simple, pas facile et à couper le souffle
Les expéditions sur les toits sont une véritable passion chez les Pétersbourgeois. Rien d’étonnant, des vues imprenables s’ouvrent alors sur la ville. Les plus téméraires (ou les plus passionnés) allient les plaisirs et montent sur le toit de la Philharmonie pour un concert gratuit (https://www.youtube.com/watch?v=f-CTO4CcYgk) - attention, c’est un délit administratif passible de peine d’amende.
Mais rassurez-vous, plusieurs toits sont accessibles légalement et sans risque pour votre vie :
Lemonade Roof - deux cafés sur le toit, situés au 9 rue Belinskogo et au 7 canal Griboïedova où vous pourrez vous désaltérer avec une limonade maison et apprécier la vue qui s’ouvre sur le centre-ville
Etagi - lieu culturel situé au 74 prospekt Ligovski qui organise nombre d’expositions et des soirées sur le toit
La colonnade de Saint-Isaac – le meilleur départ pour ceux qui n’ont jamais fait de roofing à Saint-Pétersbourg. L’entrée est payante (environ 4 euros), mais au bout de ses 200 marches, le souffle coupé est assuré !