Ivanovo
L’histoire d’Ivanovo est particulièrement intéressante. Les historiens ne sont toujours pas parvenus à se mettre d’accord sur l’année de sa fondation, ni sur l’origine de son nom. La première mention de la ville apparaît dans des textes remontant à 1561, mais la date précise de sa naissance reste inconnue.
Ivanovo est une petite ville, un havre de paix et de tranquillité épargné par les touristes à 300 kilomètres du vacarme de Moscou.
Que fait Ivanovo dans le club très sélect des villes de l’Anneau d’Or ? Malgré sa relative « jeunesse », elle a conservé plusieurs monuments intéressants, ainsi qu’une tradition artisanale ancestrale qui vaut à la ville le surnom de « capitale russe du calicot ». Alors, pourquoi inclure un détour par Ivanovo dans votre voyage en Russie ?
Que voir à Ivanovo
1. Les églises et monastères d’Ivanovo
Comme toutes les villes de l’Anneau d’Or, Ivanovo regorge de magnifiques édifices religieux, qui méritent que l’on s’y intéresse. Visitez la Cathédrale de la Transfiguration, construite au XIXème siècle et reconstruite après la guerre dans les années 1950, avec ses iconostases en bois sculpté, ses coupoles dorées et tous ses charmes typiques de l’architecture orthodoxe. L’église de l’Icône-de-la-mère-de-Dieu-de-Vladimir, construite à la fin du XIXème siècle, est aussi intéressante, avec ses coupoles noires. Même si la quasi-totalité des édifices religieux d’Ivanovo ont été restaurés dans les années 1990, ils sont loin d’être des bâtiments modernes et sans âme : ces églises ont survécu à la Seconde guerre mondiale, à l’athéisme d’État de l’époque soviétique pendant laquelle elles servaient d’entrepôts, avant de finir par enfin retrouver leur vocation d’origine.
2. Le constructivisme soviétique d’Ivanovo
Si vous êtes amateur d’architecture, vous avez certainement entendu parler du constructivisme soviétique, ce style caractérisé par sa sobriété, ses formes géométriques et son rejet du moindre élément décoratif. On trouve l’un de ses représentants à Ivanovo : la maison-navire, construite en 1934 par l’architecte Daniil Fridman, un immeuble d’habitation en brique rouge dont la forme évoque un immense bateau. L’état de délabrement de sa façade lui donne même un certain charme : les constructivistes ne s’étaient pas trompés en affirmant construire pour les siècles à venir. La gare ferroviaire est aussi un bel exemple de constructivisme : c’est la seule grande gare russe construite dans ce style, là aussi en 1934 par V. Kaverinnski. Lors de son inauguration, c’était le 7ème plus grand bâtiment d’URSS.
3. Le célèbre calicot d’Ivanovo
En Russie, Ivanovo est parfois appelée « la ville des mariées », pour l’importance de son industrie textile qui attirait les femmes des villes alentours qui venaient y travailler. L’histoire de la ville est profondément liée à celle du textile : les premières manufactures de toiles et de tentures y sont apparues dès le XVIIe siècle. Cette tradition est toujours vivace, et vous pourrez la découvrir en visitant le musée du calicot.
Comment se rendre à Ivanovo
Vous pouvez rejoindre Ivanovo depuis Moscou en train express « Lastochka » (compter environ 3h30 de route) ; ou bien inclure la ville dans votre visite de l’Anneau d’Or et vous y rendre en voiture ou minibus depuis Vladimir ou Kostroma.